Récupérer sa propre conscience

New York City – credit: @DronalistDailyDose YouTube

Communication préparatoire 252

“Est-ce que tous les Hommes ont le pouvoir, la capacité à court ou à long terme de récupérer leur conscience ou de prendre contrôle sur l’énergie de leur mental, l’énergie émotionnelle ? Voilà une très bonne question. D’abord, pour pouvoir …” BdM

 

En Français vous lisez la transcription manuelle de la conférence de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette transcription manuelle, donc le résultat est à interpréter avec discernement.

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Est-ce que tous les Hommes ont le pouvoir, la capacité à court ou à long terme de récupérer leur conscience ou de prendre contrôle sur l’énergie de leur mental, l’énergie émotionnelle ? Voilà une très bonne question. D’abord, pour pouvoir récupérer la totalité de sa conscience, pour pouvoir reprendre le terrain perdu pendant l’involution, pour en arriver à sentir que nous sommes en charge de notre propre vie, il faut prendre conscience, reconnaître une loi inévitable concernant l’évolution de la conscience humaine et l’extériorisation de cette conscience.

Cette loi repose sur le fait que l’Homme est construit psychiquement de telle sorte, de telle façon qu’il lui est impossible, à court ou à long terme mais plutôt à long terme, de ne pas prendre conscience totale de lui-même. Donc nous partons du principe que l’Homme, à long terme, est construit en fonction de pouvoir reprendre la totalité de sa conscience, c’est à dire de pouvoir faire renaître en lui cet aspect de lui-même qui fut pendant l’involution voilé à la conscience de son ego ou éloigné du centre même de son êtreté.

Ce qui peut empêcher l’Homme de reprendre le contrôle de sa conscience à long terme, c’est la moindre parcelle de doute en lui-même qui puisse faire vibrer en lui une possibilité de faillite. À partir du moment dans la vie de l’Homme où il existe en lui la moindre déception de faillite, il perd le contrôle à long terme sur la récupération totale de sa conscience. Donc l’Homme ne peut pas se permettre, en tant qu’être, de douter dans le fond de lui-même qu’il a la capacité de faire renaître en lui les forces psychiques, les forces créatives qui constituent la fondation de son être.

Mais vous allez me dire : “L’évolution est tellement lente, la prise de conscience est tellement difficile, l’Homme a tellement de difficultés à prendre conscience de lui-même, à sentir qu’il est totalement lui-même ou à sentir qu’il a parfaitement le contrôle à court ou à long terme sur sa vie”. Et je vous répondrai qu’en effet la situation est telle que vous la décrivez, mais par contre il existe dans l’Homme une dimension de lui-même, une dimension intelligente, qui ne doit pas être bousculée, pressée, comprimée dans une forme quelconque de doute face à lui-même, c’est-à-dire qu’il existe dans l’Homme une parcelle de réel qui varie avec chaque individu, et cette parcelle de réel ou cette parcelle de sa réalité doit être toujours maintenue dans le centre même de sa conscience personnelle.

L’Homme ne peut pas perdre contact avec cette partie de lui, cette partie de lui qui lui donne effectivement accès à la grandeur de lui-même en potentiel. Si l’Homme perd contact avec cette partie de lui-même, à ce moment-là il se laisse astraliser, c’est-à-dire qu’il se laisse placer où mettre le doute dans le mental. Et c’est à partir de ce moment-là que l’Homme perd ses chances de récupérer sa conscience totalement et de reprendre le contrôle sur sa vie.

Donc l’Homme ne peut pas se permettre d’écouter ce qui est en lutte contre lui-même. Il peut l’entendre, mais il ne doit pas l’écouter. Il ne peut pas s’empêcher de l’entendre parce que ses pensées sont encore trop colorées pour ne refléter que de la créativité. Mais par contre, il a la capacité de ne pas se laisser piéger dans la valeur des pensées qui constituent pour lui un obstacle au maintien de sa capacité d’entretenir en lui-même cette perception profonde qu’à court ou à long terme, il n’a qu’à gagner sa propre vie. Mais pour que l’Homme puisse ne pas sombrer dans cette illusion, pour qu’il puisse continuer à se manifester en puissance, avec force, il faut qu’il apprenne à considérer comme faisant partie d’un absolu en lui, cette parcelle d’intelligence qui constitue la seule et absolue mesure de sa capacité éventuelle de prendre le contrôle de sa vie en l’améliorant de jour en jour.

Si l’Homme se laisse le moindrement mettre en échec par des pensées qui sont encore astralisées, il perd sa capacité fondamentale et essentielle de récupération à long terme. Chaque être humain est construit psychiquement différemment, aucun être n’est semblable à l’autre, mais tous les êtres vibrent psychiquement à une même réalité, c’est-à-dire à une même dominance. Et cette réalité, elle est foncière pour tous les Hommes, elle est réelle pour tous les Hommes et elle est unique à l’Homme dans ce sens qu’elle fait partie des lois vibratoires de l’énergie mentale et émotionnelle de l’Homme.

L’Homme est construit en fonction d’un devenir, il n’est pas construit en fonction d’un passé. Et comme il est construit en fonction d’un devenir, il possède à l’intérieur de lui-même tous les mécanismes nécessaires à la réorganisation psychique de son territoire mental et de son état émotionnel. Mais si au cours de l’expérience il se laisse aveugler, il se laisse malade, même si les causes de l’aveuglement ou les causes de l’abattement sont puissantes, à ce moment-là il perd contact avec lui-même et il diminue sa capacité d’intégrer à long terme son énergie et de reprendre le contrôle sur sa vie.

Donc c’est très grave pour l’Homme de mettre en doute sa capacité d’intervenir créativement dans son acheminement, c’est très grave pour lui de sentir, de percevoir et de maintenir cette perception qu’il est un être faillible en ce qui concerne sa capacité de transcender l’aspect manipulatif de sa conscience. L’Homme est capable de réorganiser complètement sa vie, de redonner à son existence une qualité créative dans la mesure où il se sent suffisamment fort, suffisamment prêt, suffisamment décidé de ne jamais laisser les évènements extérieurs interférer avec son potentiel.

Ceci fait partie des lois vibratoires de l’Homme, de sa conscience, ceci fait partie du pouvoir de sa volonté, ceci fait partie des lois de sa conscience intérieure qui doit s’extérioriser dans le monde dans la mesure où, lui, est capable d’amener dans le monde un équilibre entre l’intérieur et l’extérieur de sa conscience. À partir du moment où l’Homme a le moindre doute ou subit le moindre doute, perçoit le moindre doute et s’y rattache, il perd contact avec sa réalité et il devient assujetti à l’expérience astrale, c’est-à-dire à l’expérience de l’âme, donc il perd contact du pouvoir créatif de son esprit et il cesse instantanément, pour la période où cela dure, de se transmuter. Pour que l’Homme se transmute, il faut qu’il continue et qu’il persévère dans sa capacité de voir au-delà de l’astralisation de ses pensées.

Ce n’est pas important ce que ses pensées amènent vers sa conscience personnelle. Ce qui est important, c’est que sa conscience personnelle ne soit pas affectée par ses pensées si ses pensées ne sont pas d’un ordre créatif qui vaillent la peine d’être entendues, retenues, exprimées, goûtées. Donc il y va de l’évolution de la conscience humaine vers un avenir de plus en plus serein, de plus en plus solide, de plus en plus intouchable, de réaliser que la conscience, l’évolution de la conscience, est dans les mains de l’Homme, et elle n’est pas dans les mains des plans qui sous-entendent la conscience humaine, qui sous-tendent la conscience de l’Homme et qui manipulent, pour le bien ou pour le mal, à court ou à long terme, son énergie.

L’Homme n’est pas un serviteur des forces. L’Homme deviendra un manipulateur et un canalisateur des forces. Mais avant qu’il arrive à ce stage, il sert les forces, non pas parce qu’il veut les servir, mais parce qu’il est émotivement et mentalement enclin à les servir. Et c’est cette inclinaison mentale et émotive qu’il doit briser. Et il brise graduellement cette inclinaison lorsqu’il est capable de mesurer, de réaliser que l’état dans lequel il est ne convient pas à l’état dans lequel il veut être. Donc à ce moment-là, il y va de lui de regarder sa vie, de la bien regarder, de voir s’il y a désordre et de mettre de l’ordre dans le désordre afin de faciliter sa capacité de continuer à vivre dans un mouvement créatif qui doit, avec le temps, devenir de plus en plus permanent.

Tous les Hommes peuvent reprendre le contrôle sur leur énergie, c’est-à-dire sur leur conscience, mais tous les Hommes ne pourront pas le faire dans une vie, dans cette vie, parce que beaucoup d’Hommes sont incapacités par une très faible volonté. Et lorsque nous disons que ces Hommes ont une très faible volonté, nous voulons dire que ces Hommes n’ont pas suffisamment décidé de vivre. Effectivement, ils veulent vivre, mais ils n’ont pas suffisamment décidé de vivre.

Il y a une grande différence entre vouloir vivre et décider de vivre. Vouloir vivre est une réaction naturelle à la souffrance de la vie, alors que décider de vivre, c’est la prise de conscience fondamentale et absolue de l’Homme contre tous les évènements de la vie qui l’empêchent de bien vivre. Donc la différence entre les deux est grande, elle est subtile et elle est importante, et elle doit être perçue, elle doit être réalisée dans le fond de soi-même.

L’Homme, pour se rendre totalement disponible à lui-même, ne doit bénéficier ou doit en arriver dans la vie à ne bénéficier que de sa propre volonté. L’Homme ne peut pas utiliser ou continuer à utiliser des béquilles dans la vie. L’Homme doit en arriver à briser les béquilles pour extérioriser dans le monde sa conscience. Et tant que l’Homme ne sera pas capable de fonctionner d’une façon totalement autonome et de supporter d’une façon totalement autonome et seul tout ce travail qui se fait en lui-même, il n’aura pas une mesure de sa faiblesse, il n’aura pas une mesure de sa volonté. La transmutation de la conscience de l’Homme, l’évolution de la conscience supramentale sont fondées sur des principes de vie en évolution et non pas sur des principes de pensées philosophiques.

Donc c’est la vie en évolution, la transmutation de la vie de l’Homme en évolution qui constitue la seule mesure du succès humain de l’avenir. Et cette mesure du succès humain de l’avenir, elle est inscrite sur le mur de la présence mentale de l’Homme face aux évènements de la vie de tous les jours. Et à l’intérieur de cette mesure doit s’éteindre le moindre doute concernant sa capacité d’en arriver un jour à ne plus avoir besoin de rien d’autre que de lui-même, qu’il peut ensuite partager avec d’autres.

Si l’Homme laisse pénétrer dans sa conscience, à cause de son état actuel, des perceptions qui reflètent une certaine faiblesse, une certaine incapacité, un certain doute, il est à long terme irrécupérable à partir du moment où le doute sera devenu tellement présent que l’Homme perdra la conscience de sa potentialité. Que l’Homme vive le doute ici ou là de temps à autre, c’est normal, mais que le doute en arrive à s’enraciner dans la conscience de l’Homme, que le doute en arrive à ne plus partager avec son intelligence, que le doute en arrive à ne plus laisser d’espace dans son mental et qu’il commence à envahir l’esprit humain, ce même Homme ne peut pas et ne pourra pas récupérer dans sa vie la totalité de son énergie et il ne pourra pas passer à une étape de conscientisation égale à la vie de l’Homme créatif.

Donc c’est à la mesure de chacun, dans la mesure de chacun, que l’on peut voir jusqu’à quel point nous les Hommes sommes capables, à court ou à long terme, de donner à notre vie une signification profonde, réelle, fondée sur le processus de transmutation intégrale de l’énergie mentale et émotive. Ce n’est que dans cette mesure que nous pouvons demain, dans cet avenir devant nous, prendre conscience qu’en effet nous possédons tous les outils nécessaires à la réhabilitation de l’Homme, à la réhabilitation de la conscience de l’Homme pour le devenir de l’Homme et de l’Humanité.

Si nous perdons contact le moindrement avec cette certitude issue de la grande souffrance initiatique et solaire de l’Homme, nous ne pouvons pas bénéficier de ce que nous sommes et nous serons facilement terrorisés, diminués, ralentis dans le processus d’intégration, donc dans le processus de normalisation de notre vie. La vie de l’Homme doit être normalisée, et “normalisée” veut dire amener sous la surveillance de sa conscience et non pas vécue dans le cadre des exigences extérieures à sa conscience qui constituent la grande embûche de l’Homme moderne et finalement le point d’abrutissement de sa conscience.

L’Homme est un être, en réalité, intégral, l’Homme est un être, en réalité, qui doit dominer sa vie. L’Homme est un être, en réalité, qui a réponse à toutes ses questions ou à toutes les questions. Mais pour que l’Homme puisse bénéficier de son patrimoine naturel, pour que l’Homme puisse bénéficier de sa réalité transcendante, pour que l’Homme puisse bénéficier de la totalité de son potentiel créatif, il ne peut pas se permettre, au cours de la transmutation, de douter de sa capacité d’élever le taux vibratoire de sa conscience, c’est-à-dire de changer les conditions de sa vie.

L’Homme changera les conditions de sa vie en changeant le taux vibratoire de sa conscience. Donc il changera le taux vibratoire de sa conscience en changeant la qualité, la nature, le mouvement, le rythme des évènements de sa vie. Donc c’est à travers le truchement des évènements que l’Homme perfectionnera sa conscience, ce n’est pas à travers sa conscience qu’il perfectionnera les évènements. L’Homme doit utiliser les évènements de la vie comme les outils qui transmutent le métal, qui transmutent le fer, qui transmutent l’acier et qui raffinent ces deux métaux afin de lui donner éventuellement une solidité d’expression de vie, de signification au-delà de tous les cycles qui abusent de sa vie personnelle.

Si la vie de l’Homme est une vie abusée, c’est parce que, dans le passé de l’Homme, il s’est abusé lui-même. Si la vie de l’Homme est une expérience abusive, c’est parce que, dans le passé de sa vie ou d’autres, il a vécu en dehors des lois vibratoires de la conscience. À partir du moment où il commence à reconquérir le terrain perdu, à partir du moment où il commence à réaliser que finalement, il y a pour lui en tant qu’individu une destinée unique à lui-même, il doit prendre en main de façon irrévocable sa décision, sa capacité de ne jamais mettre en doute la force qui le maintient et l’intelligence qui le guide, pour mettre dans sa vie un ordre de plus en plus raffiné qui, à la longue, éteindra la mémoire de son incompétence pour lui donner la claire vision de sa compétence.

Pour que l’Homme soit compétent dans la vie, pour que l’Homme soit compétent dans sa vie, pour que l’Homme soit égal à lui-même dans la vie, il doit surveiller constamment à corriger la vie qui coule, qui se manifeste. L’Homme ne peut pas se fermer les yeux d’un jour à l’autre. Il doit, surtout dans un monde moderne, converser constamment avec des évènements qui vont à l’encontre des lois de la vie et il doit devenir un maître, il doit devenir un professionnel, il doit devenir un être capable instantanément de juger de la qualité des évènements qui font vibrer en lui des corps ; des corps qui font se soulever en lui une souffrance pour qu’il en arrive finalement à vivre une vie tellement sereine, non pas une vie sereine parce qu’elle est baignée dans les vapeurs d’un mysticisme intérieur, mais une vie sereine qui est le produit de sa capacité de contrôler la vie, de dépasser le mysticisme ou la fausse sérénité du mysticisme qui fait de l’Homme un être renfloué sur lui-même ou à donner, à se vendre aux dieux.

L’Homme doit devenir un être, un personnage, une unité qui en elle-même répond à ses besoins et répond de sa force afin de pouvoir modeler la vie au lieu de se laisser modeler par elle. La vie, surtout dans le contexte moderne d’aujourd’hui, constamment essaie de modeler l’Homme. L’Homme ne doit pas se laisser modeler par la vie, il doit la modeler lui-même. Mais la vie, c’est une force qui ne se laisse pas facilement éliminer, qui ne se laisse pas facilement briser, qui ne se laisse pas facilement désengager. Donc l’Homme doit être, de par le mental, de par l’émotif enligné avec le mental, de par l’intelligence créative de son esprit, allégé des pulsions de l’âme.

L’Homme doit prendre chaque jour, à travers les évènements de la vie, le contrôle de son existence, et il ne peut pas se permettre le moindre doute dans ce mouvement décisionnel de sa conscience créative. S’il n’est pas capable d’affirmer sa conscience, d’établir la prépondérance de sa conscience, d’asseoir la primauté de son être sur le siège de la vie, il ne peut pas transmuter totalement son énergie, il ne peut pas récupérer totalement sa conscience, il ne peut pas être parfaitement unifié à sa réalité et demain, il devra mourir.

L’abattement des évènements de la vie sur l’Homme dans leur incohérence, dans leur manque d’ordre, sont proportionnels à son besoin intérieur d’ordonner sa vie. On ne peut pas dire que l’Homme est prisonnier de la vie, il est prisonnier de lui-même dans la vie. C’est à lui de reconnaître, de voir jusqu’à quel point il se laisse emporter par le désordre des évènements qui, dans le fond, ont été suggérés si vous le voulez, placés dans une mesure proportionnelle à la violabilité de sa conscience.

Donc, dans le fond, l’Homme sur le plan matériel pourrait très bien avoir une vie ou bénéficier d’une vie créative et ordonnée, c’est-à-dire soigneusement sous l’empire de sa conscience, dans la mesure où il serait capable de veiller chaque jour, chaque mois, chaque année, à ce que sa vie se perfectionne, c’est-à-dire s’ordonne selon les besoins de son être.

Mais l’Homme laisse beaucoup d’espace, donne beaucoup de temps. Et avec le temps, les évènements s’accumulent et se décuplent, et se centuplent, ils créent un imbroglio, et vient un jour où l’Homme est abasourdi par une masse d’expériences qui, à ce moment-là, trop souvent, devient trop lourde pour sa conscience. Il génère le doute, il perd contact avec cette parcelle de lui-même qui est réelle, il perd contact avec sa capacité, il perd graduellement de puissance et éventuellement il s’enlise dans un état d’esprit qui le mène facilement à la maladie et à la mort.

Vous direz que ça prend chez l’Homme une certaine intelligence, une certaine vitesse mentale pour corriger les évènements qui s’abattent sur sa vie ou les conditions internes de sa conscience. Vous direz que ça prend une certaine intelligence pour voir clair à travers ses propres illusions. Et en effet, une intelligence est nécessaire, mais l’Homme n’a pas besoin d’être intelligent pour réaliser qu’il souffre, l’Homme n’a pas besoin de posséder une grande lucidité pour réaliser qu’il n’est pas dans la condition maximale de son mouvement créatif.

Si l’Homme part de la souffrance pour mesurer où il en est par rapport aux évènements de la vie, il pourra ensuite facilement avoir accès à une plus subtile intelligence qui pourra ensuite le prédisposer dans l’avenir à ne pas souffrir, donc il pourra dans l’avenir se protéger à l’avance instantanément par une intelligence accrue, par une intelligence qui saura lui faire reconnaître le danger de certaines décisions. Mais si l’Homme attend d’être intelligent avant de pouvoir corriger sa vie, il attendra très longtemps.

L’Homme doit se servir de sa souffrance pour corriger les évènements de la vie intérieure ou extérieure qui abusent de sa liberté, qui abusent de sa sérénité. La souffrance de l’Homme conscient, la souffrance de l’Homme sensible est la seule mesure absolue face au fait que quelque chose dans sa vie doit être altéré, changé, modifié afin qu’il puisse avoir accès à une perpétuité dans la sérénité. Étant devenu actif à travers la souffrance, étant devenu perceptif à travers le mouvement de la souffrance, il sera emmené graduellement à devenir intelligent à travers les courants et les évènements de la vie. La souffrance disparaîtra, il n’aura plus à souffrir pour corriger, il corrigera avant de souffrir.

Et c’est ici que se situe la grande dominance de la conscience supramentale sur le plan matériel. L’Homme conscient de demain bénéficiera d’une grande lucidité parce qu’il aura appris, dans le passé de son évolution, à se servir créativement de la souffrance pour s’amener rapidement à corriger ce qui la cause, afin de bénéficier plus rapidement ou d’une façon perpétuelle de la sérénité qui fait partie de son gage en tant qu’Homme en évolution, en tant qu’être libéré des conditions subalternes d’une conscience involutive.

Mais si l’Homme ne fait pas ceci, s’il n’utilise pas les remous que crée la souffrance en lui d’une façon décisionnelle et sans condition, il ne pourra jamais en arriver à contrôler sa vie, à se donner ce qu’il a besoin pour être parfaitement en équilibre, à se créer l’éther nécessaire à la composition créative de son mental.

L’Homme ne peut pas se permettre, au cours de son expérience, à partir du moment où il commence à connaître les lois de l’expérience humaine, de se laisser englober par des évènements de vie qui constituent en eux-mêmes un testament à son manque d’intelligence. Il doit commencer tout de suite à protéger son être, il doit commencer rapidement à bénéficier de plus en plus de sa capacité de corriger ce qui constamment influe contre lui. Et l’Homme a cette capacité, elle fait partie de lui, elle fait partie de la partielle conscience qu’il a, elle fait partie de la partialité de son intelligence, elle fait partie de cet aspect en lui qui est en lui-même tout à fait intelligent.

Mais si le doute entre en jeu parce que l’abondance des évènements crée une abondance de souffrance, il perdra contact avec lui-même et sa volonté ne deviendra plus qu’une ombre, sa volonté ne deviendra plus que l’expression d’un désir. Et l’Homme doit aller au-delà du désir, il doit aller dans l’affrontement intégral, il doit affronter d’une façon solide les évènements qui constituent pour lui une forme de menace, qui constituent une forme d’insatisfaction, qui lui font reconnaître qu’il a encore du chemin à faire avant de pouvoir dire qu’il a la vie sous son contrôle.

Donc l’Homme doit être aux aguets, il doit être constamment avide de reconnaître ce qui dans sa vie ne tourne pas rond, mais il doit agir, il doit agir, il ne peut pas simplement réagir. Trop d’êtres réagissent, ils n’agissent pas. Trop d’êtres répondent d’une façon passive à la souffrance, ils n’agissent pas contre la souffrance. Agir contre la souffrance veut dire y mettre un terme, regarder réellement, profondément d’où elle est issue, de quel point de l’expérience elle vient. Et vous verrez que dans le fond de tout, la souffrance vient toujours d’un déséquilibre de votre vie sur le plan matériel. La souffrance ne vient pas d’un déséquilibre dans le psychisme, elle vient d’un déséquilibre sur le plan matériel qui vous crée une réflexion de déséquilibre dans le psychisme.

Cette illusion est tellement grande, tellement profonde que l’Homme ne peut même pas aujourd’hui s’en rendre compte tant qu’il n’a pas passé par la transmutation mentale de son moi. Nous avons toujours tendance à dire : “Ah ! Ben, l’Homme a des problèmes intérieurs”. Oui, c’est vrai, l’Homme a des problèmes intérieurs, mais ses problèmes intérieurs relèvent du fait qu’il y a un déséquilibre dans le monde, dans son monde, dans le monde relationnel où son corps, sa matière constamment s’entrechoquent.

Combien d’êtres, s’ils avaient des vies normales, créatives, équilibrées, des vies qui sont remplies des paramètres nécessaires à la coexistence harmonieuse entre l’Homme et l’Homme, pourraient parfaitement bénéficier d’une vie agréable ? Mais ce n’est pas le cas, et comme la vie à l’extérieur de l’Homme est extrêmement troublante, les impressions créées à l’intérieur de son être deviennent les qualités négatives de sa conscience réflective, et l’Homme avec le temps développe des symptômes, des problèmes, et ce sont ces problèmes qui paralysent ensuite son action dans le monde.

Mais si l’Homme regardait créativement et effectivement le monde, et ajustait sa conscience par rapport à une partie du monde pouvant venir sous son contrôle, il pourrait neutraliser en lui ces aspects furtifs de sa conscience déséquilibrée et découvrir finalement que la vie sur le plan matériel, dans la mesure où elle est parfaitement composée par une intelligence créative, demeure le seul aspect de la conscience sur le plan matériel qui vaut la peine d’être vécu.

Tout le reste, l’intériorité de l’Homme, la qualité spirituelle de sa conscience, la qualité psychique de son être ne sont que des aspects proportionnellement équilibrés ou déséquilibrés avec le monde. Et lorsque l’Homme aura appris à traiter avec le monde d’une façon intelligente, lorsque l’Homme aura appris à balancer ses vibrations dans le monde, il verra que son énergie mentale, son énergie émotionnelle, son être intérieur sont aussi balancés, parce que l’Homme ne peut pas vivre simplement de l’intériorité, il doit vivre aussi de l’extériorité. Et de la même façon, l’Homme inconscient involutif qui voulait vivre simplement de l’extériorité, devait apprendre à vivre de l’intériorité.

Donc le cas de l’Homme nouveau et de l’Homme ancien sont des cas opposés, mais des cas semblables. Un a mis son importance dans la matière, l’Homme ancien, alors que l’Homme spirituel, sensible, en voie de conscientisation, au début a mis son importance dans l’intériorité. Et les deux Hommes verront qu’à la fin, il doit exister une harmonie, un équilibre entre les deux mondes. Et l’Homme récupérera sa conscience, il découvrira que c’est lorsqu’il fonctionne qu’il est bien et non pas lorsqu’il raisonne. Mais s’il n’y a pas d’ordre dans sa vie, il ne peut pas bien fonctionner, et à ce moment-là, il raisonne beaucoup et il raisonne trop et il souffre.

mise à jour le 21/08/2024

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