Le développement de l’identité

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Communication préparatoire 103

“L’identité de l’Homme relève de son pouvoir psychologique sur les influences planétaires qui le lie à l’émotion psychologique, c’est-à-dire à l’émotion enracinée dans les valeurs psychologiques de sa culture, de sa race. Le développement de …” BdM

 

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L’identité de l’Homme relève de son pouvoir psychologique sur les influences planétaires qui le lie à l’émotion psychologique, c’est-à-dire à l’émotion enracinée dans les valeurs psychologiques de sa culture, de sa race. Le développement de l’identité de l’Homme ne peut venir qu’avec la neutralisation plus ou moins avancée de ses besoins émotifs, astraux, face à la vie et à ses exigences colorées par l’émotion humaine. L’Homme n’est pas un être parfaitement équilibré dans ses énergies, donc son identité ne peut être qu’en fonction de cet équilibre plus ou moins développé.

La crise d’identité s’accentue lorsque les fondations de la psychologie humaine sont mises en cause. L’être humain n’a plus alors que lui-même comme point de référence. Il ne peut plus s’appuyer sur une structure qu’il a absorbé au cours de son éducation sentimentale. C’est à partir de ce point dans la vie de l’Homme qu’il commence à découvrir les aspects plus ou moins occultes de son identité et qu’il commence à réaliser, non ce qu’il est au début, mais de quoi il est construit. Ayant réalisé de quoi il est construit, il peut comprendre ce qu’il est et ce qu’il peut faire dans la vie pour exécuter sa destinée en dehors des influences planétaires qui ont servi à construire ses plans inférieurs.

La crise d’identité chez l’Homme moderne est profonde et elle ne lui offre aucune résolution totale et parfaite tant qu’il n’aura pas pris conscience des lois d’énergies qui constituent le matériel profond qui gère sa vie à partir des plans supérieurs jusqu’aux plans inférieurs des influences planétaires. Pour que l’Homme moderne puisse découvrir son identité, pour qu’il puisse percevoir un peu plus clairement ce qu’il est, ce dont il est construit, il lui faut pouvoir reconnaître en lui-même un principe de base qui active tous ses principes inférieurs, et ce principe de base c’est l’énergie de son double, de son intelligence créative. Or, ce principe ne peut être perçu et reconnu que par communication mentale ou par vibration.

Donc pour que l’Homme puisse découvrir son identité, il lui faut pouvoir, à un certain point, déjouer ou voir à travers l’expression intelligente et voilée de ce principe, et s’appliquer à vivre de l’énergie créative de ce principe. Mais pour vivre de l’énergie créative de ce principe, l’ego ne doit plus pouvoir mettre en doute son action sur le plan matériel. S’il met en doute son action, il s’assujettit à l’astral ou à la réflexion du principe et se voit alors forcé de vivre ou de souffrir ce que nous pouvons appeler des tortures mentales, c’est-à-dire un amalgame de pensées de toutes sortes qui représentent le conformisme de sa mémoire raciale et son opposition systématique à l’énergie créative de l’action née de l’identité de la conscience supramentale.

Pour l’Homme évolué, plus il recherche son identité, plus sa culture a sur lui d’emprise, et plus cette identité devient difficile à acquérir, car il risque de perdre plus aujourd’hui que par le passé dans cette recherche personnelle, à moins d’être suffisamment conscient intérieurement pour passer outre les myriades de formes qui affluent vers lui de l’extérieur et qui cherchent à le maintenir aveugle. Donc la crise d’identité, telle que l’Homme la connaît, devient le défi éventuel de sa nature humaine contre sa nature cosmique, et en plus la fusion éventuelle entre sa nature cosmique et sa nature humaine. Mais l’Homme doit reconnaître le défi, sinon il risque de spiritualiser sa nature humaine à un point tel qu’il ne pourra jamais en découvrir le pouvoir caché.

Il ne faut pas que l’Homme oublie que sa nature dite inférieure est ainsi à cause des influences planétaires qui l’ont composée. Lorsque l’Homme a réalisé ceci, il est prêt à affronter sa nature cosmique et à la canaliser selon ses besoins de plus en plus harmonieux, de sorte qu’il apprend avec le temps à reconnaître son identité, c’est-à-dire à savoir la qualité supérieure de son intelligence et la nature supérieure de sa volonté. L’Homme a cru, dans le passé, que son identité pouvait être harmonisée avec les forces spirituelles afin de lui donner l’unité qu’il recherchait pour être heureux sur la Terre. Et pourtant, tous les efforts mystiques et spirituels de l’Humanité ont amené l’Homme à une force d’aliénation psychologique plus ou moins définitive et plus ou moins doucereuse.

L’Homme a besoin de reconnaître, de vivre librement en dehors des influences planétaires bonnes ou mauvaises, car il a besoin d’exprimer ce qui est en lui de totalement nouveau. Lorsqu’on dit nouveau, on veut dire ce qui ne fait pas partie de sa mémoire. Ce n’est que lorsque l’Homme vit de nouveau et de renouveau qu’il apprend à mesurer son intelligence et sa volonté créatives et découvre que sa vie et son identité font partie intégrale de sa conscience dite supramentale. La difficulté qu’éprouve l’Homme dans la découverte de son identité est due au fait qu’il n’a pas de preuve suffisante de la réalité de son double. Mais il ne réalise pas que la faiblesse de la preuve est liée justement à l’influx des influences planétaires qui servent de matériel à sa conscience psychologique et subjective.

Ceux qui, pour des raisons de travail particulier, ont connu la preuve, l’expérience absolue, ne sont pas marqués par cette difficulté, mais par contre sont obligés, à cause de la profonde relation qu’ils ont avec le double, de faire le don de leur personnalité. D’un côté ou d’un autre, l’Homme est obligé d’avancer lentement, ou de souffrir brutalement dans la découverte de son identité. Tant que l’Homme doit reconnaître la différence entre le bien et le mal pour être sûr d’être sur la voie qui le mène à la découverte de son identité, il est obligé de connaître, jour par jour, la crise d’identité, car cette crise naît de son alliance avec la psychologie de sa race, de son peuple.

L’être humain doit dépasser la condition psychologie de son expérience raciale pour avoir accès à la réalité de son double, c’est-à-dire à l’énergie de sa conscience supérieure. Mais cela sans perdre contact avec lui-même, sans être soumis d’aucune façon à quelque impression qui soit qui chercherait à lui enlever le choix de vivre pleinement.

Dès que l’Homme perd le choix de vivre pleinement sa vie, il succombe à une influence planétaire en lui qui fait partie de sa conscience spirituelle. Or, la conscience spirituelle de l’Homme, c’est la totalité des influences planétaires sur sa conscience égoïque, la somme totale des plus hautes influences astrales. Et cette condition, si elle n’est pas mise en échec par l’Homme lui-même, risque de lui fermer, dans cette vie, la porte qui le mènerait à son identité, car l’identité de l’Homme ne peut être séparée ou divisée en spiritualité et en matérialité. Elle est construite de la conscience des deux aspects en lui et d’un troisième, qui est son intelligence pure et sa volonté réelle.

L’identité de l’Homme est au-dessus de la polarité de sa conscience spirituelle et matérielle. Tellement au-dessus que plus l’identité est grande et profonde, plus l’Homme est au-dessus de sa conscience spirituelle et matérielle, et plus il les connaît bien toutes les deux afin de s’en bien servir.

Donc l’identité de l’Homme, sa crise, est le reflet de son incapacité de tenir à la fois dans sa main gauche et sa main droite le fer de la matérialité et le baume de sa spiritualité. Et pourtant, les deux sont importants car les deux font partie de l’expérience de sa nature inférieure. Mais l’Homme croit que sa spiritualité fait partie de sa nature supérieure, car il ne peut comprendre encore que l’intelligence et la volonté sont au-dessus de cette nature. Ce n’est que lorsque sa nature inférieure a augmenté dans son pouvoir de perception qu’il peut faire descendre dans sa nature inférieure l’intelligence et la volonté dont il a besoin pour l’enrichir, et donner à sa vie, sur le plan matériel, le pouvoir dont elle a besoin pour vaincre les obstacles d’une civilisation sophistiquée et mécanique.

La crise d’identité de l’Homme moderne constitue le grand signe avant-coureur d’une prochaine évolution. Il ne reste plus à l’Homme qu’à découvrir les indicateurs qui lui serviront de guides, pour percer avec finalité le voile de l’insécurité psychologique qui résulte de cette crise aigüe.

L’Homme n’a pas de conscience réelle, donc il ne peut réellement s’apercevoir de ce qu’il devient que lorsque l’énergie de sa conscience, que l’énergie de son double, commence à faire obstacle à la mécanicité de son ego. Ceci est la première preuve donnée à l’Homme nouveau.

Viendra ensuite la phase où il devra contrôler l’énergie afin de la canaliser pour son bien-être. Mais il ne pourra la contrôler que lorsqu’il aura bien compris ces deux aspects inférieurs, le spirituel et le matériel, et qu’il aura donné à ces deux aspects la place qui leur revient, sans s’enlever à lui-même le bénéfice de la liberté. C’est alors que l’on pourra dire que l’Homme découvre son identité, car cette découverte d’identité coïncidera justement avec l’équilibre en lui du spirituel et du matériel.

L’énergie de l’Homme, ses principes subjectifs et cosmiques, ne peuvent être utilisés et contrôlés par lui tant que cet équilibre n’aura pas été établi, car l’utilisation de cette énergie requiert que l’Homme n’ait plus d’attache ni avec le spirituel, ni avec le matériel, mais qu’il soit totalement et purement intelligent et volontaire.

Or, la volonté et l’intelligence qui naissent de l’équilibre de ces aspects de sa nature inférieure ne peuvent être conditionnés ni par l’un, ni par l’autre de ces aspects, car ils ne peuvent être activés que lorsque ces aspects n’ont plus sur lui d’emprise psychologique, ces aspects doivent être restreints dans leurs pouvoirs d’influences sur l’intelligence et la volonté de l’Homme. Il est alors dans son identité, il est alors supraconscient, il est alors aux portes de l’immortalité de sa conscience.

La crise d’identité de l’Homme est simplement le début de son évolution, car non seulement doit-il découvrir son identité, mais il doit aussi découvrir son lien éventuel avec les forces organisationnelles de l’évolution. Cette découverte ne peut être faite que lorsque l’Homme aura parfaitement intégré en lui-même l’énergie de ses principes supérieurs avec celle de ses principes inférieurs. Ses principes supérieurs sont l’intelligence, la volonté et l’amour. Ses principes inférieurs sont l’intellect, l’émotion, la vitalité et le corps matériel. Pour que l’identité de l’Homme soit cosmique, réelle, c’est-à-dire parfaite, il lui faut naître à nouveau, il doit cesser de vivre de la mémoire de ses principes inférieurs, et commencer à vivre de l’énergie de ses principes supérieurs à travers ses principes inférieurs.

Cette condition élimine en lui le besoin d’être, humainement parlant, normal, pour devenir supranormal, ordonné dans sa vie, d’une façon qui convient à ses principes supérieurs harmonisés à ses principes inférieurs. Mais le passage d’une conscience à une autre est tellement tortueux que l’être normal, ou la conscience normale, a de la difficulté à se “supra-normaliser”, car trop de mémoire, trop d’influences planétaires la retient. Et c’est pourquoi la supraconscience ne peut venir à l’Homme qu’avec le temps, car seul le temps détruit la mémoire, seul le temps empêche la réflexion de l’ego, seul le temps élève l’Homme à une conscience dont la nature est parfaitement harmonisée sur tous ses plans.

Comme l’Homme est appelé à travailler avec d’autres Hommes que nous appelons immortels afin de parfaire le lien entre la Terre et d’autres planètes, il lui est nécessaire de comprendre et de reconnaître que son identité est le passeport à ces rencontres, à ces liaisons tout à fait normales, mais supranormales. Et c’est cette qualité de “supra-normalité” qui nécessite que l’Homme emploie son énergie à des fonctions autres qu’à l’exercice d’une mémoire subjective et raciale.

La recherche de l’identité mènera l’Homme à la conquête de la matière et à l’application, sur le plan matériel, de forces créatives qui ne peuvent être engendrées que par une conscience totale et non divisée. Cette condition future de l’Homme le prédisposera à reprendre contrôle de l’évolution de sa biosphère et des ordres qui y sont rattachés sur le plan personnel.

La crise d’identité de l’Homme moderne deviendra aigüe avec le temps chez les peuples les plus civilisés, car la dislocation psychologique créée par la technologie et ses conséquences sera trop grande pour le commun des Hommes, et forcera ce dernier à recourir à d’autres voies qui lui sont présentées en temps et lieu pour son évolution, et la découverte d’une réalité cosmique plus près de lui qu’il ne peut se l’imaginer aujourd’hui. La crise d’identité coïncidera, chez l’Homme, avec un évènement majeur dans sa vie, et de cet évènement, découlera son évolution future.

Tout être humain possède, à son insu, une vibration qui le lie à l’invisible, et cette vibration peut, quoi qu’il ne s’en rende pas compte au début, altérer sa psychologie en profondeur afin de lui faire reconnaître, de plus en plus, les illusions profondes de sa réalité psychologique. La personnalité de l’Homme est sujette à être renversée dès qu’il passe à un stage d’évolution plus avancé, car il est obligé, à ce stage, de reconnaître par lui-même qu’il n’est pas ce qu’il a cru être. Et de cette réalisation s’engendre en lui un processus de mutation psychologique qui lui fait reconnaître qu’il y a plus à la vie planétaire que ses sens ne peuvent à ce stage lui faire reconnaître.

L’identité de l’Homme est nécessaire à plusieurs niveaux. D’abord, sur le plan psychologique, pour lui faire reconnaître qu’il est un être totalement déséquilibré. Deuxièmement, sur le plan vibratoire, pour le placer dans un champ d’énergie harmonisée avec ses principes inférieurs. Et troisièmement, pour lui donner la possibilité de réaliser sciemment la nature de la vie, tant sur le plan matériel que sur d’autres plans parallèles, afin qu’il soit préparé, lors de la descente sur le globe, à des forces créatives qui lui feront découvrir les lois de la matière et de la force vitale, découverte qui donnera l’élan nouveau à la civilisation d’aujourd’hui qui risque de ne plus pouvoir, à un certain point, contrôler les conséquences de ce qu’elle aura mise à la disposition de l’Homme planétaire et inconscient.

Donc la crise d’identité doit être réalisée comme un aspect inévitable de la confrontation entre l’invisible et le matériel. Or, cette confrontation a été théoriquement écartée par la logique de l’Homme. Elle devra être reconnue inévitablement, au cours des âges à venir, chez l’être humain qui aura été secoué par les évènements et transmutés par l’énergie qui se manifestera à lui par les voies les plus inusitées de l’expérience humaine.

L’Homme ne peut être parfaitement heureux s’il n’a pas découvert son identité, car il ne peut être sûr de la nature de son être et de la qualité de sa vie. Donc il ne peut utiliser sa volonté réelle afin de donner à sa vie l’équilibre dont elle a besoin pour qu’il puisse la vivre de façon maximale.

Pourquoi est-il si difficile à l’Homme de découvrir son identité ? Parce qu’il n’a pas suffisamment de volonté dans son intelligence et d’intelligence dans sa volonté. De sorte qu’il ne vit qu’en fonction de ses sentiments, plus ou moins réels, plus ou moins avantageux. Si l’Homme pouvait reconnaître sur-le-champ le désavantage réel de ses sentiments subjectifs, il se propulserait dans la vie, il pourrait vivre selon l’énergie créative de son double, au lieu de vivre attaché à la queue de sa mémoire égoïque et circonstancielle.

Mais la découverte de l’identité ne peut être faite qu’en raison de l’opposition constante de l’ego à l’énergie de sa conscience créative, afin qu’il soit rappelé, démontré, constamment et sans arrêt, qu’il est beaucoup plus que ce qu’il croit, et beaucoup plus près de lui-même qu’il n’ose ou ne veut se l’admettre. De là la fascination de l’Homme conscient pour son mode de vie nouveau, lorsqu’il s’aperçoit que la vie ne commence pas sur la Terre solide, mais sur les plans subtils de sa réalité. L’identité de l’Homme se fait de plus en plus permanente à partir de ce point, car il ne peut plus régresser ou avoir l’impression de régression. Il ne peut que découvrir, jour après jour, qu’il y a déjà un bon moment qu’il était autrement.

La recherche de l’identité peut se faire de plusieurs façons, philosophiquement, spirituellement, psychologiquement. Mais elle ne peut être finalitaire qu’en fonction de l’intégration totale des principes supérieurs et inférieurs de l’Homme. Le temps n’a plus de mesure ici, car il sert à la réorganisation de l’Homme, et tout le temps nécessaire doit être utilisé pour que se concrétise, sur le plan mortel, les conditions futures de l’Homme nouveau. Si la découverte de l’identité finalitaire de l’Homme est liée à l’application des lois vibratoires, c’est pour le dissuader de croire en une identité spirituelle qui ne serait qu’une illusion de l’ego.

Si l’état vibratoire de la conscience nouvelle de l’Homme constitue la mesure de sa souffrance et de son action créative dans un même temps, c’est pour lui rappeler qu’il y a plus à son identité, que le simple réconfort psychologique, philosophique, ou spirituel, que peut lui donner son ego en évolution. La mesure de sa conscience personnelle devient de plus en plus vaste et de plus en plus insaisissable, et alors de plus en plus réelle au fur et à mesure qu’il a appris à dompter son intérêt pour lui-même, c’est-à-dire pour un lui-même qui n’est pas encore à la mesure du lui-même réel, un lui-même qui n’est pas encore véritable, car il n’est pas encore identifiable à une source cosmique en lui qui est volonté, intelligence et amour, objectifs et universels.

Ce qui rend la découverte de l’identité difficile, c’est aussi l’incapacité naturelle de vivre sans droit apparent au choix, condition qu’il reconnaît de plus en plus lorsqu’il se conscientise et qu’il n’a pas encore maitrisé l’énergie en lui. Or, cette énergie qu’il cherche au début à neutraliser, doit éventuellement le servir. Mais avant qu’il puisse s’en servir, elle se sert de lui, et cette situation dure tant et aussi longtemps qu’il ne voit pas à travers le jeu de ses illusions. De cette situation, l’Homme découvre son identité malgré lui-même, malgré après avoir reconnu qu’il y a un tout, une unité d’action et de conscience qui lie le mortel à l’invisible et lui donne le pouvoir créatif de son identité.

Si l’identité de l’Homme lui était donné sans cette longue période d’ajustement, il ne pourrait reconnaître son importance en tant qu’Homme, il ne vivrait qu’un d’un rapport exigeant entre l’énergie et lui-même. Ce serait une vie insupportable, car l’Homme aurait perdu de vue son importance planétaire.

L’identité de l’Homme doit être à la fois conforme aux lois de son être planétaire et aux lois de sa conscience universelle, sinon il ne peut opérer sur le plan matériel en tant qu’agent libre. C’est pourquoi il sera de plus en plus important à tous ceux qui connaîtront le contact avec leur énergie de réaliser que le pôle de l’Homme est un pôle absolu, comme le pôle du double est un pôle absolu. Sinon, il y aura dissolution psychologique du pôle humain, perte totale d’identité réelle, remplacé par le phénomène très courant de la possession astrale et planétaire invisible.

L’identité de l’Homme est une caractéristique nouvelle de la nouvelle Humanité. Elle ne peut être trafiquée pour une fausse identité qui relève des influences planétaires. L’intérêt de l’Homme pour lui-même conscient est absolument important afin d’empêcher que des forces de basse vibration fassent interférence avec l’évolution et emploie des stratagèmes douteux et équivoques qui pourraient donner à l’Homme l’impression d’être réel. Lorsqu’un humain est réel, il est réel vis-à-vis de lui-même et non nécessairement vis-à-vis des autres. Si les autres sont réels, il y aura union de leurs esprits, sinon la séparation sera inévitable dans le temps.

L’identité ne peut être forgée, trafiquée, alimentée ou construite à partir des plans inférieurs de l’Homme, car elle est le produit, au début, de la prise de conscience qui naît de la descente sur les plans inférieurs de l’énergie créative de l’être cosmique dans l’Homme. Toute influence chez l’Homme, à partir de plans inférieurs faisant partie de sa conscience planétaire, quelle qu’occulte qu’elle soit, ne peut qu’élever devant ses yeux un voile d’illusion que seule l’énergie de sa propre intelligence, de sa propre volonté, peut détruire.

Si l’Homme perd conscience de lui-même sur un plan psychologique, ce n’est pas pour prendre fausse conscience de lui-même sur un autre plan psychologique. Sinon, à quoi sert à l’Homme d’évoluer ? Il n’a qu’à passer d’une illusion à une autre. C’est pourquoi lorsque l’Homme découvre son identité, il doit connaître, à un point de sa vie, l’expérience du bambou qui craque, celle du nœud qui se dissout, et qui laisse entrevoir par la suite sa réalité profonde, ni liée à sa psychologie subjective, ni liée à un plan quelconque d’influence planétaire, spirituel, ou occulte.

L’identité de l’Homme requiert un haut niveau de compréhension de son ego-réalité, c’est-à-dire de son ego-intelligence.

L’intelligence de l’ego, plus elle est réelle, plus elle est insaisissable psychologiquement, et plus elle est réalisable dans l’action. Le lien entre l’intelligence et l’action est de grande importance, car il implique un désengagement psychologique, c’est-à-dire un désengagement émotif, subjectif, ou astral. C’est alors que l’ego transpose sa réalité dans le matériel à partir de sa source dans l’éther.

L’identité de l’ego est un phénomène plus ou moins avancé selon l’évolution de l’ego, du rapport étroit entre le double éthérique et l’Homme. Lorsque l’ego découvre son identité réelle, son esprit est en paix c’est-à-dire que l’énergie du double est en harmonie avec ses principes inférieurs.

L’esprit de l’Homme, c’est la totalité de ses principes inférieurs. Lorsque ses principes sont harmonisés avec le double, l’ego est en état de conscience avancé, de conscience pure, car il n’y a plus d’influence planétaire ou astrale sur lui. C’est à partir de ce moment que l’Homme se découvre dans sa créativité, dans son intelligence créative, et qu’il reconnaît la nature de son identité réelle. Il est évident que l’être humain, au cours de l’involution, a cessé d’être lui-même au fur et à mesure que le contact entre lui et son ego-réalité, ou son double, a pris une tournure inversement proportionnelle à son intelligence réelle. C’est pourquoi le problème d’identité est devenu le problème majeur de l’Humanité.

Tant que l’ego ne pourra enregistrer en lui-même la totale manifestation de son double, il ne pourra se savoir en tant qu’être identique à lui-même, car il ne pourra faire la différence entre l’illusion de sa personnalité et la réalité de sa personne. Il faut que l’ego découvre sa personne et que sa personnalité ne soit que l’expression, dans le monde, de sa personne. La personne de l’Homme est réelle, car elle est identique en vibration au double. La personne de l’Homme, c’est un peu comme le contour du double, tandis que la personnalité de l’Homme est la coloration de ce contour. Et s’il y a trop de coloration, nous découvrons une personnalité qui empêche la personne de se manifester, d’où le problème d’identité.

Les sciences ésotériques ont voulu donner à l’Homme un aperçu de sa personne pour lui permettre de sortir de sa personnalité, pour investiguer ou toucher du doigt les aspects cachés de sa personne. Mais elles n’ont pu, car ce n’était pas le temps de rendre l’Homme conscient, parfaitement en harmonie avec son double, qui est encore plus caché que sa personne. Donc la recherche de la personne, au-delà de la personnalité, a créé un mouvement pour le retour de l’Homme à sa source. Mais le travail n’était pas terminé. Pour que l’Homme prenne conscience de sa personne, il faut que le double enregistre en elle son impression, sa vibration, pour que la personne soit totalement ajustée à la personnalité, afin que l’Homme puisse découvrir son identité.

Voilà pourquoi les êtres les plus avancés sentiront dans l’avenir que les écoles anciennes, ou les philosophies anciennes, ou les systèmes anciens et ésotériques, ne sont plus suffisants pour lui. Et c’est à partir de ce point que l’Homme sera obligé de vivre seul la pénétration de l’énergie du double à travers la personne, pour enfin transformer la personnalité. Ce mouvement de l’énergie dans l’Homme créera un lien entre le double et l’ego, et l’Homme découvrira son identité, il sera alors créatif. Avec le temps, la vibration du double devenant plus subtile et plus pénétrante, l’Homme deviendra créateur.

Mais avant qu’il devienne créateur, il devra devenir créatif. Car la créativité est le rapport parfait entre le double, et la personne et la personnalité, alors que la création est le pouvoir du double sur le plan matériel. Mais pour que le double puisse agir sur le plan matériel, il faut que l’Homme soit dans son identité, c’est-à-dire qu’il faut qu’il reconnaisse sa personne au-delà de sa personnalité et qu’il puisse vivre en harmonie parfaite, en tant que personne, avec l’énergie puissante et créative du double. Sa personnalité, alors, n’est qu’une manifestation de sa personne. Et l’ego n’est plus prisonnier d’elle, c’est-à-dire qu’il n’est plus astral dans son intelligence, car lorsqu’il y a de l’astralité dans l’intelligence de l’ego, sa personne ne peut se manifester parfaitement, donc sa personnalité est donc plus ou moins réelle.

C’est pourquoi il a de la difficulté à réaliser son identité qui est le rapport entre ces trois aspects de lui-même. L’identité de l’ego correspond plus ou moins à sa conscience personnelle, car elle est constamment assujettie à des pensées astralisées qui n’ont pas de pouvoir. La pensée est un pouvoir, mais elle perd son pouvoir dès que la personnalité implique sur la personne une perte de résonance. Car c’est par la personne que la pensée peut devenir active et créative. Et si l’Homme ne réussit pas à se lier au niveau de sa personnalité à sa personne, ses pensées, au lieu de l’aider à dépasser les illusions de la forme, auront tendance à amplifier la forme. Et c’est ce processus chez l’Homme que nous pouvons appeler la conscience astrale, ou la conscience astralisée, ou encore la conscience planétaire.

Or, la conscience astralisée de l’Homme perd de son pouvoir sur la personnalité lorsque l’ego perd le goût ou le désir de contrôler sa destinée. Ceci n’est pas facile pour l’ego, car il ne réalise pas que ce qu’il est n’est qu’une fabrication instantanée de son double à travers sa personne, envers ou contre sa personnalité. Si la fabrication va vers la personnalité, l’ego est heureux, si elle va en l’encontre de la personnalité, l’ego est malheureux. Alors que l’ego doit un jour, être simplement bien dans sa peau, il doit être parfaitement en paix dans son esprit, parfaitement équilibré dans ses principes inférieurs. La découverte de l’identité de l’Homme est un phénomène d’évolution nouveau.

Le temps vient où l’Homme de la Terre ne sera plus assujetti ni aux intelligences de l’astral, ni aux intelligences de l’éther, donc il sera alors parfaitement réel. Et la fusion sera alors la marque de l’Homme, et l’intelligence en lui, son double, sera en relation harmonieuse avec les intelligences de l’éther. Alors que les intelligences de l’astral seront forcées, de par sa lumière, de se retirer de lui. C’est pourquoi la magie noire ne sera plus la puissance de la nouvelle race-racine, et que la magie blanche sera remplacée par la science de l’atome. Pour que l’Homme réalise et comprenne que son identité n’a aucune relation avec sa personnalité, il lui faudra reconnaître que son ego est le seul aspect en lui qui puisse bloquer cette réalisation.

Car l’ego est soit assujetti à la personnalité, ou de plus en plus impressionné, vibratoirement, par le double qui lui oppose un de ses aspects réels, autrement dit la personne. Mais l’ego n’aime pas sa personne, il préfère sa personnalité, jusqu’au jour où il sent que sa personne est intelligente, dans le sens que voici. Si l’ego sent que sa personne est intelligente, mais sans personnalité, alors il commence à vivre, à reconnaître sa personne, et l’énergie du double le supporte de plus en plus sur tous les plans. Mais s’il sent plutôt que sa personnalité est intelligente, il est dans l’illusion de son être et perd contact avec ce qui est le plus près de lui-même, sa personne.

Il y a encore en lui trop de voiles, et le temps doit faire un travail. La crise de l’identité de l’Homme moderne ne peut s’atténuer, car l’ego d’aujourd’hui se perfectionne dans certaines parties du monde à partir de l’influence vibratoire du double. Mais cette crise ne fait pas partie, dans son ensemble, de la conscientisation de la Terre, cette crise ne fait partie que de la dislocation entre l’ego et ses aspirations les plus profondes qu’il ne peut reconnaître et rendre à sa réalité. Si nous parlons de la crise d’identité, nous en parlons occultement, c’est-à-dire que nous travaillons à partir d’une couche de conscience dite spirituelle d’abord, pour l’amener à une conscience supramentale et supranormale, afin que l’éther de la Terre soit nourri par l’éther de l’Homme.

mise à jour le 21/08/2024

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