Par-delà le mental Chapitre 19
“Le processus inconscient de la pensée crée une polarité au sein du mental, empêchant le Moi de comprendre la réalité interdimensionnelle. Nous faisons l’expérience du mental mais nous ne nous relions pas à son niveau créatif supramental. Nous sommes inconscients de sa source et luttons contre elle tout au long de la vie inconsciente.” BdM
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Le mental se meut suivant des longueurs d’onde d’énergie variant selon l’alignement causal entre l’émotion et la pensée. Dans ce processus, les canaux mentaux supérieurs demeurent imperceptibles, en raison de la difficulté avec laquelle le champ d’énergie du mental défléchit les pensées ou les motifs qui engendrent des habitudes ayant marqué son développement. Il en est ainsi en raison de l’incapacité du mental à mettre un terme à la polarisation de pensées conditionnées par les émotions, devenues la matière première de la personnalité subjective.
Le mental inconscient est une expérience inférieure du Moi, jusqu’à ce qu’il ait élargi son champ de compréhension, au-delà du cautionnement idéationnel de la société contemporaine. Par l’imposition d’un miroitement d’uniformité à la pensée, la société encourage le développement égocentrique de la conscience, aux dépens de la centricité créative. Cette inconscience, au sein du mental, entrave l’accès du penseur à un registre supérieur de la pensée, qui mettrait naturellement un terme aux valeurs sub-mentales réunies qui immobilisent la pensée par rigide coercition. Le processus inconscient de la pensée crée une polarité au sein du mental, empêchant le Moi de comprendre la réalité interdimensionnelle.
Nous faisons l’expérience du mental mais nous ne nous relions pas à son niveau créatif supramental. Nous sommes inconscients de sa source et luttons contre elle tout au long de la vie inconsciente.
Le mental devient un champ de bataille lorsque nous échappe la compréhension de son relais à d’autres niveaux visant à lui empreindre une vibration de la pensée afin d’éliminer les motifs de la pensée dépourvus de sens réel. Nous abordons le sens à un niveau émotif, plutôt que d’après un réseau mental supérieur, le réduisant à un système de valeurs subjectif qui polarise constamment le mental inconscient par une dérive de la réalité. La polarité divise le Moi selon des lignes de force émotionnelles qui disloquent l’unité de la conscience, privant le Moi de réponses issues de niveaux libres de la polarisation. Ceci fait pression sur le Moi, vers un état subjectif plutôt que créatif ou intégré. Dans l’environnement des êtres pensants en tant que masse, l’évolution est très lente en dépit des avancées scientifiques périphériques. Le conflit surgit des polarités résidant au sein du mental collectif, qui fécondent des forces visant à maintenir le statu quo plutôt qu’à accorder la liberté à des niveaux créatifs supérieurs. Pour cette raison, l’évolution psychique du mental ne peut avoir lieu que sur une base individuelle. En tant qu’individu, l’homme peut se projeter par-delà les limites de la banque mémorielle collective. Le mental en évolution éloigne psychiquement des individus distincts de la masse qui se conforme. Il n’est guère suffisant, en termes évolutionnaires, d’élever la conscience à un niveau d’utilité sociale, tout en emprisonnant des générations entières dans des idées historiquement polarisées. Le fait d’évoluer vers une conscience plus individualisée porte la pensée créative au mental, abattant le mur qui mène à la communication avec des niveaux interdimensionnels.
La pensée consciente de soi se voit transmutée en communication consciente, ce qui requiert une profonde altération des habitudes de la pensée, de la part de ceux qui auront progressé en épousant des lignes d’évolution qui se trouvent à l’écart des limites de la pensée involutive. Il est inévitable que la pensée élargisse sa fonction psychique, de l’étape réflexive à l’étape communicative. Seule la polarité de son énergie émotionnelle l’abaisse au niveau égocentrique du « je » inconscient. Alors que le mental accroît la portée de sa conscience, les motifs individués ou créatifs de la pensée dévient des habitudes involutives ; on constate alors que la fonction réflexive de la pensée participe d’un système inférieur appartenant à une race [humaine] n’ayant pas encore assumé le plein contrôle de son destin.
L’invraisemblance de la réalité interdimensionnelle est à la mesure des limites du mental. La pensée n’est guère un absolu alors que l’inter-dimensionnalité l’est. Nous avons été conditionnés à concevoir la pensée en tant que preuve d’identité propre. Éloignée de la source de l’identité de l’être, elle est un processus de communication aux plus hauts niveaux de la conscience, et ne devient centrée sur soi que lorsque son énergie se voit sapée par les forces émotionnelles qui sous-tendent sa structure psychique. Le « Je pense donc je suis » de Descartes décrit un aspect primitif de la fonction de la pensée. La pensée interdimensionnelle a la fonction télépathique de dépolariser le mental, de l’ouvrir à son principe créatif. La polarité est le résultat de l’attraction magnétique du mental inconscient à l’énergie émotionnelle, qui confère à la pensée son sens subjectif.
Lorsque le mental est élevé en conscience, la polarité augmente à son point de tension ultime alors qu’il lutte pour pénétrer la zone interdimensionnelle de la pensée, c’est-à-dire la communication mentale supérieure. La lutte pour la survie égocentrique culmine à ce point, dans l’évolution du Moi, vers un niveau mental supérieur. La polarité maintient le mental dans un état d’équilibre fictif. L’absence de polarité détruit l’équilibre réflexif de manière à en créer un autre, inconnu à l’ego dans son expérience collective de la pensée. Le point de rupture de la polarité est l’écueil que doit connaître la conscience afin qu’elle puisse se prolonger vers des systèmes de pensée supérieurs, où elle peut participer au savoir inconditionné.
Le mental humain est rempli d’idées polarisées. L’ego non individualisé est incapable de se dissocier de leur pouvoir, en raison des valeurs sub-mentales rattachées aux pensées en soi. Le mental individuel a son propre niveau de pensée qui, à son tour, coïncide avec un registre de pensée plus ou moins étendu et variant de culture en culture. Lorsqu’il s’éloigne de la pensée cultivée, il perd le soutien psychologique que procurent les idées conditionnées. Il entre dans un état mental qui éprouve son habileté à se tenir droit, seul au-delà des notions polarisées. Ceci pousse son individualité à ses limites, éprouvant ses ressources internes au-delà des idées socialement conditionnées qui entretiennent l’égocentricité et qui structurent la personnalité. L’Homme nouveau sera muni d’un mental qui accédera à l’avenir de la pensée en soi. Ceci lui permettra de se relier à des systèmes supérieurs de connaissance et de les adapter, en temps voulu, à son expérience contemporaine sans causer un déséquilibre inutile.
Le fait d’accéder à l’avenir de sa pensée lui permet d’évaluer le système de pensée de sa civilisation, et d’extrapoler de nouvelles idées servant de base à la perception, pour un développement personnel successif.
La polarité, inexistante au sein de son mental, le laisse libre de savoir sans devoir prouver. Ceci crée, d’emblée, une angoisse psychique qui accroît la profondeur de son registre systémique avancé de pensée.
Du moment où il fait consciemment interface avec des systèmes de pensée supérieurs, ainsi qu’avec les pré-personnalités qui les activent depuis le plan mental, sa conscience égocentrique se dissout et une identité réelle se développe à partir de la rencontre interne. Son mental cesse d’être polarisé et la conscience cellulaire entame son travail, c’est-à-dire son processus de croissance régénérateur. Le lien astral est ainsi rompu et le lien éthérique est établi. Il aura ainsi substitué sa personnalité par sa vraie personne.
La polarité du mental accroît le vide que connait l’homme par rapport au Moi. Elle entretient les fonctions mentales inférieures et empêche que l’ego revête les aspects psychologiques et psychiques de sa structure mentale. Une fois que le mental a été dépolarisé par l’élévation du plafond de la pensée, le Moi fait l’expérience du contact psychique avec des plans d’intelligence se trouvant intimement liés à sa propre réalité. Il commence à voir la vie mentale comme un processus plus subtil que ce que la pensée subjective aurait pu lui révéler. Il en vient à réaliser, très tôt, que toute la base de la pensée subjective est parsemée d’illusions qui dissimulent parfaitement la nature cosmique de la conscience.
La plus méconnue des dimensions humaines est celle de la pensée en soi. La condition polarisée de la pensée est ce qui transforme le mental en une forteresse de conscience inférieure, ne pouvant traiter avec la vie, en tant que continuum d’énergie se mouvant depuis les niveaux éthériques de la réalité vers les niveaux matériels. Le processus interdimensionnel de la vie est étranger à la conscience subjective.
L’être involutif n’a jamais utilisé sa faculté de penser intelligemment, dans le but d’explorer sa relation avec un ordre supérieur se trouvant, en fait, à être le sien. Par conséquent, il est demeuré prisonnier de sa sphère inférieure et a traité avec la vie d’un point de vue purement expérientiel ou karmique. Il est né dans le monde sans connaissance de sa source ou de son origine. Totalement dépendant du système subjectif de la pensée imposé à son mental à travers le plan astral de sa conscience, il n’a jamais pu déployer la réalité de son mental, au-delà du niveau spéculatif.
La polarité de la pensée a maintenu la conscience dans le ventre de la civilisation, où la mémoire de la race constitue l’unique point de référence. La polarité a diminué la stature cosmique de l’homme si systématiquement qu’il s’est depuis longtemps égaré des domaines de vie et d’intelligence qui apparaissent incongrus à sa perception rationnelle et erronée de la réalité. La polarité du mental dissimule d’autres dimensions de la réalité qui confèrent un sens cosmique à la vie. A travers les émotions de la pensée, la conscience est polarisée et l’identité perdue. La conséquence inéluctable est l’incapacité de régénérer les corps inférieurs à l’aide d’une énergie libre des égrégores astraux. L’évolution portera à l’attention humaine le fait que la nature n’est guère dictée à partir des plans inférieurs mais bien à partir des plans mentaux supérieurs de la vie.
L’involution a entravé l’accès du mental humain aux dimensions réelles de la pensée en soi. L’évolution imposera la communication avec les « dieux » au niveau du mental humain. Les religions naïves et les sciences matérialistes constituent une entrave à la liberté universelle, qui ne peut être atteinte qu’individuellement. Dans cet ordre des choses, la polarité doit être vue comme un mode dualiste de perception, qui accroît la dépendance de l’ego par rapport à des valeurs collectives. Ces valeurs ne sont guère créatives elles-mêmes.
Elles peuvent être utiles socialement, mais elles sont dégénératives d’un point de vue purement conscient. La polarité affaiblit la saisie du sens universel par l’homme, mettant en exergue l’importance des émotions dans la structure du sens. Alors que l’homme devient conscient, le sens passera d’un niveau émotionnel à un niveau mental, ayant cessé de se référer à l’inconscience de la race2. Le sens ne sera plus tiré de l’expérience involutive. Il se développera de l’intérieur et ne déformera plus la réalité, laissant le Moi libre des perceptions qui ne tiennent pas compte de son identité. La polarité est une condition de la pensée qui réduit les aspects créatifs du mental individuel au niveau de la réactivité de la pensée de masse. Elle empêche le Moi de trouver son propre centre. Elle aliène une relation de dialogue avec l’ajusteur de pensée, rompant le lien sustentateur avec la pure conscience des plans supramentaux. La participation consciente à la réalité interdimensionnelle est suspendue alors que le Moi fait face à la vie seul, sans soutien interne. La polarité impose à la psyché une condition de pensée qui force l’ego à spéculer sur la nature de la réalité, plutôt que de pouvoir s’y référer de manière à accroître son niveau de conscience, et de la porter à un plan de connaissance qui harmoniserait la dimension physique à celle de l’esprit, ou du mental.
La nature de la réalité interdimensionnelle contrecarre toute interprétation subjective de ses lois cosmiques. Le Moi doit être suffisamment mature pour incorporer ses principes, sans les spiritualiser naïvement, ce qui entraverait une approche clairvoyante de sa dimension occulte. La polarité de la pensée retarde la maturité, car elle contraint l’ego à dépendre de la relativité négative-positive de valeurs inhérentes à la pensée subjective. Pour appréhender la réalité interdimensionnelle, la pensée doit être élevée, jusqu’à ce que la vérité cesse d’être un but en soi, mais plutôt une évidence créative objective de la découverte psychique du mental. Ceci constitue une entreprise invraisemblable lorsque considérée d’un point de vue purement scientifique et méthodologique.
La polarité de la pensée entrave l’accès au vide qui, de par sa nature, peut infuser le mental d’énergie créative indisponible au niveau subjectif polarisé. La polarité, d’un côté, protège l’ego du choc d’un contact direct avec le vide et ses systèmes supérieurs de communication, qui relèguent la pensée à un niveau secondaire dans l’étude de la réalité. Or, en tant que telle, elle devient aussi une limite. La recherche de la vérité dualiste, un élément distinctif de la civilisation, contraint l’ego à spéculer sans fin sur la nature de la réalité, l’une des raisons pour lesquelles l’homme moderne, en dépit de ses avancés technologiques, demeure ignorant des lois plus éthéréelles de la vie, de la mort et de l’immortalité dans l’univers. La connaissance d’autres niveaux, ou plans de vie intelligente au sein de l’évolution systémique, demeure inaccessible pour lui, en raison de son incapacité à apaiser le processus de sa pensée et de ses polarités.
L’évolution dépolarise la pensée et l’élève à un niveau d’une telle vibrance que l’ego n’est plus en mesure d’interférer avec sa nature universelle.
La mémoire involutive constitue une barrière artificielle l’encontre des systèmes de pensée supérieurs. La mémoire ne participe pas simplement de la nature de la dynamique du mental mais elle constitue également une force qui empêche le Moi de se mouvoir vers des systèmes de pensée supérieurs, en raison du contenu émotionnel de la pensée inférieure qu’il a peine à neutraliser, de crainte de perdre contact avec sa propre réalité subjective. L’empreinte de la réalité subjective constitue une totale sécurité psychologique, en dépit des illusions qui la soutiennent. L’homme n’est pas prêt à échanger son fondement psychologique pour un fondement purement psychique, dont la réalité, à ce jour, demande à être confirmée à travers l’expérience personnelle, ou la communion collective. Le fait de se mouvoir d’un niveau polarisé de pensée vers un niveau non polarisé implique de profonds changements dans la psychologie du Moi. Ce n’est qu’à travers le processus évolutif, si essentiel à l’équilibre psychique et psychologique de l’individu, que cette maturité psychologique sera possible, alors qu’il accédera à des domaines à ce jour inaccessibles au mental humain.
Dès lors que le mental est dépolarisé, la psyché se règle graduellement sur des pensées n’étant plus liées à la convention. Il enregistre des idées n’étant en rien reliées à la mémoire de la race.
Il assiste le Moi par la réception d’idées dont la nature expose la réalité systémique et ses mystères. Ce savoir augmente jusqu’à ce qu’il atteigne une zone libre, au sein de laquelle le mental a l’habileté de se délier des anciennes doctrines, afin de ne jamais retourner à son involution précédente, qui nia à l’ego le souffle de vie.
mise à jour le 18/08/2024