Par-delà le mental Chapitre 10
“La pollution de la pensée bride la conscience au point de rendre la vie sur Terre un enfer, ou un paradis illusoire. Elle se combine à l’impuissance totale de l’ego et contribue aux antagonismes de notre civilisation. Elle muselle le comportement par la dynamique de motifs psychologiques qui dispersent la réalité et entravent l’accès libre aux dimensions psychiques du mental.” BdM
En Français vous lisez la traduction professionnelle du texte anglais de BdM, dans une autre langue la traduction par une intelligence artificielle (AI) de cette traduction, donc le résultat est à interpréter avec discernement.
La pollution de la pensée est un agrégat arbitraire d’idées incompatibles avec la réalité psychique. Elle mène à la dégénérescence de l’harmonie entre le Moi et sa nature interne.
L’incapacité d’interrompre le cycle continu d’idées dissonantes crée un courant de conscience qui constitue un facteur déterminant pour la croissance de l’intelligence mécanique inconsciente, au sein du Moi pollué.
La notion d’un libre arbitre sous-tendant la présomption psychologique de la pensée personnalisée1 et de l’autonomie du processus de la pensée inconsciente est illusoire, et la persistance à maintenir cette notion accroît les niveaux de pollution de la pensée, tant sur le plan personnel que collectif. Elle ignore le rôle de l’intelligence interdimensionnelle, qui consiste à assister ou à retarder l’évolution de la conscience. La pollution de la pensée résulte de la méconnaissance des mécanismes occultes internes de la conscience.
Les conséquences pour l’homme et son monde sont d’une ampleur à déstabiliser l’équilibre délicat des forces de vie, à tous les niveaux de réalité de l’être. La pollution matérielle et psychologique de la vie est la conséquence inéluctable de la pollution mentale, et la vie contemporaine concourt à sa qualité par les illusions qu’elle entretient et perpétue.
Le mur du son a été franchi mais il nous reste à traverser le mur de la lumière. Cette étape ultime aura lieu lorsque le mental aura été libéré de la pollution de la pensée. Le fait même de dévoiler un savoir essentiel à la compréhension de notre partenariat créatif avec les dimensions parallèles est notre raison d’être sur ce plan matériel.
Ce n’est que lorsque nous nous serons libérés des idées égoïstes et polluantes pour le mental que nous transmuterons l’énergie nécessaire à l’acquisition d’une science pouvant rendre possible l’association libre et créative avec des intelligences opérant et évoluant sous des conditions différentes des nôtres.
La pollution de la pensée bride la conscience au point de rendre la vie sur Terre un enfer, ou un paradis illusoire. Elle se combine à l’impuissance totale de l’ego et contribue aux antagonismes de notre civilisation. Elle muselle le comportement par la dynamique de motifs psychologiques qui dispersent la réalité et entravent l’accès libre aux dimensions psychiques du mental. La science contemporaine masque la conscience. Elle ne peut libérer l’homme des maillons de la gravité et du continuum de l’espace physique. Ce n’est que lorsque la science de la pensée aura été pleinement établie et intégrée que la civilisation ascendante prendra racine et entamera le renversement de la tendance dégénérative de la conscience planétaire. D’ici là, nous perpétuerons nos illusions et persisterons à utiliser notre énergie pour un rendement décroissant, dans un champ d’inconscience dont seule la mort peut nous affranchir.
La différence entre la pensée consciente et inconsciente est égale à la différence entre la métaphysique et la physique. La compréhension des forces sous-jacentes de la pensée et de leur origine est une part inextricable du développement évolutif de la conscience. Elle ne peut être acquise sans l’élimination de la pollution de la pensée qui infirme la volonté de savoir et affaiblit le pouvoir de fracasser les mystères qui brouillent le mental. Le fait de dégager de tels mystères transforme le champ de force humain et le protège de la pollution globale de la sphère bio-psychique, qui maintient une emprise sur l’organisme humain, exercée par le biais de la programmation génétique des forces de vie, empreinte depuis le plan astral ou de l’âme. La pollution de la pensée réprime l’homme à un tel point que sa conscience requiert des systèmes de soutien psychologiques afin qu’il puisse progresser dans la vie. Le mécontentement perpétuel de la vie résulte de son incapacité psychique à libérer ses pensées du programme génétique de l’âme. Par conséquent, il ne peut être heureux sur Terre. Son ego ne peut trouver satisfaction dans le fait que la pensée est simplement de l’énergie pré-personnelle, ajustée vibratoirement pour s’accorder au profil de la personnalité de l’âme. Le besoin d’identification à la pensée contraint l’ego à entreprendre une quête de soi plutôt qu’à utiliser la pensée comme une catapulte créative vers la voie de la découverte.
La pollution de la pensée est une telle part de notre mentalité subjective que nous ne pouvons concevoir la nature de la vie.
Nous vivons en marge de la conscience et renonçons à notre droit d’intervenir créativement dans son processus global. Plutôt que de créer des conditions favorables à l’évolution personnelle intelligente, nous nous soumettons à des forces qui influent constamment sur nos émotions à travers des pensées subjectives polluées, limitant notre capacité mentale à nous dissocier de la pollution de la pensée qui entrave notre compréhension de la nature et du mouvement subtils de l’énergie vibratoire. La conscience humaine se nourrit d’émotion et accumule l’expérience alors que les impressions influencent et magnétisent le mental.
La pollution varie selon l’expérience requise par l’âme, jusqu’à ce que la liberté d’un tel conditionnement astral ait été apprise.
Avec l’âge, l’ego se voit soumis à une angoisse existentielle accrue et contribue, inconsciemment, aux lois mécaniques du système social, court-circuitant le courant d’énergie depuis les dimensions supérieures aux dimensions inférieures de sa conscience psychique et matérielle. En tenant compte du fait que nous vivons un parcours de développement expérientiel, nous n’avons que peu accès à notre réalité intégrale et sommes contraints à vivre selon les forces qui conditionnent notre inconscience. Nous sommes en quête de réponses aux dilemmes de notre vie, mais nous ne les trouvons jamais dans une jungle d’idées qui n’ont aucun fondement réel dans le champ du mental conscient.
La pollution de la pensée déforme la réalité égoïque, ce qui rend impossible le fait même d’entretenir une communication consciente avec un niveau mental supérieur, là où l’énergie de la pensée est engendrée par l’individu lui-même. Le lien psychique entre l’ego, l’âme et la source éthérique du mental demeure inaccessible. Il est inconcevable que la psyché soit libre jusqu’à ce que le pouvoir isolant de la pensée polluée ait été retiré de celle-ci. Ce n’est qu’alors que nous pouvons réaliser qu’une part considérable de la connaissance partielle, voire de toute la connaissance que nous cautionnons est étrangère aux lois dynamiques de l’intelligence créative. La pollution de la pensée est formée de la consommation et de la présomption incessantes d’idées et d’idéologies subjectives, qui de nos vœux pourraient combler le vide qu’elles ont elles-mêmes créé. Elle résume l’insécurité de l’ego, dans un monde qui se transforme rapidement en Super Bowl1 d’impressions dont le mental ne peut s’extraire, à moins qu’il ne développe la volonté de confronter seul son portrait psychique.
La pollution du mental humain a atteint son niveau maximal et le plus subtil depuis l’aube de la conscience civilisée. Le Système, qu’il soit laïque ou religieux, a produit des idées, au sommet, qui ne coïncident guère avec la réalité psychique à la base. Il a augmenté la vulnérabilité de l’ego à un niveau périlleux et créé une masse 1 « Super Bowl ». L’auteur fait un usage de ce terme iconique faisant référence à l’événement sportif hautement médiatisé du championnat de football américain .
Cette métaphore transmet l’idée de la diffusion populaire d’une puissante force ou charge d’ impressions agissant à tous les niveaux, tant visuel qu’auditif, et telles que canalisées par un tel événement psychique de pollution mentale, ou d’égrégores qui amortissent la sensibilité humaine. La commercialisation de la vie a augmenté la division entre les hommes et favorisé une qualité de pollution mentale jamais atteinte dans les annales de la civilisation. Alors que la vie opérera une transition, de l’emprise idéologique des religions et de la politique à celle de l’économie, elle fera davantage violence à la nature humaine, forçant les individus plus évolués à se retirer des alcôves de la sagesse conventionnelle.
La pollution de la pensée augmente en raison de l’incapacité de soutenir et de cultiver les qualités internes de la connaissance de soi1. Alors que le monde se transforme rapidement en un théâtre d’incongruités, il nous est toujours plus difficile de nous soustraire à une pollution qui ronge le noyau même de notre être. Le problème irrésolu de la pollution, tel qu’il est vécu dans notre environnement psychique, est proportionnel à son égrégore, tel qu’il est vécu au niveau individuel et collectif, une preuve en soi que l’état de la psyché et la qualité de la civilisation sont intimement liés.
La nature humaine cherchera toujours un plus grand équilibre entre le monde physique et le monde du mental. Son destin est guidé et soutenu par l’intelligence, selon un cadre devant coïncider avec un potentiel créatif. Aucune quantité de pollution mentale, qu’elle soit exquise par son raffinement ou visiblement décadente, ne saurait paralyser une société indéfiniment à travers l’esclavage d’impressions qui ne correspondent pas à la réalité psychique déliée de l’homme.
Le mental inconscient peut s’ajuster temporairement à la pollution mentale, mais la flamme interne du Moi ne s’éteint jamais.
La pollution psychique est proportionnelle à notre degré d’ignorance face à nous-mêmes. Elle augmente selon notre incapacité de vivre en accord avec un plan, ou un destin correspondant à notre Moi individualisé, où l’âme et l’esprit ne font qu’un grâce à un processus de fusion qui met en exergue la personne plutôt que la personnalité. Il n’est guère dans notre intérêt de soutenir des idées et impressions ne correspondant pas à notre connaissance interne.
Le Moi est si fragmenté par l’accumulation inconsciente de pensées, ou de sentiments auto-justifiés, que sa mémoire s’immisce constamment dans le mouvement de l’énergie créative. Asphyxié par le poids de la mémoire inconsciente, il perd contact avec sa dimension interne, menaçant l’équilibre délicat entre les dynamiques externes et internes de la conscience. La pollution de la pensée empêche que l’individu puisse réaliser l’unicité de sa nature. Elle le rend inapte à être entièrement lui-même, entravant le plein développement de son potentiel à titre d’être créativement conscient. Ceci constitue une mesure du manque de développement réel vers une identité intégrée.
Alors qu’elle reflète un état d’esprit hautement personnel, elle constitue aussi le médium de la civilisation dans laquelle nous vivons. Nous ne pouvons nous dissocier de son impact social, mais encore faut-il que nous nous libérions de sa contamination. Le dilemme réside dans le fait que notre incapacité de vivre selon nos conditions internes de liberté et de connaissance psychique implique une incapacité à nous prémunir de la servitude qu’engendre la pollution sociale.
La pollution de la pensée augmente selon notre incapacité à penser à l’aide d’un centre mental individualisé. Nos pensées sont artificiellement construites à partir d’idées astralisées dont nous ne sommes pas les architectes. L’accumulation aléatoire d’idées non filtrées par le mental conscient entrave le développement de nos centres psychiques. Ceci nous transforme en penseurs mécaniques dont les pensées sont colorées par la personnalité plutôt que développées par l’intelligence de l’être. Selon l’impact social exercé sur la personnalité, la pollution de la pensée affectera les modes de comportement, accordant peu d’espace à l’action créative.
La dimension astrale de la pollution de la pensée est d’une telle importance qu’il est impossible à l’homme de réaliser sa nature sans qu’il ait acquis une certaine notion des forces astrales à l’œuvre au sein de son mental.
La conscience de la pollution astrale dans la pensée fait transparaître l’essence de la conscience. Elle permet une compréhension lucide et profonde des aberrations psychiques et des distorsions créées au sein de la psyché collective par les forces involutives de la civilisation. La conséquence inéluctable, pour l’ego inconscient, est la pollution de l’expérience de la pensée par l’influence du plan de la mort. La pollution astrale provient de la manipulation du mental par des forces subliminales intemporelles qui atteignent l’expérience physique par la coloration subjective de la pensée, traitée de manière réfléchie au sein du processus égocentrique de celle-ci.
Nous ne pouvons penser consciemment à moins de n’être avertis des influences dont s’imprègne notre mental. La pollution de la pensée est une greffe cumulative de formes inférieures d’intelligence émanant de mondes parallèles vers le corps mental. Cette activité occulte est à l’origine de la conscience égocentrique, aveugle par le fait que la notion même de forces issues de mondes parallèles et affectant la conscience humaine est si étrangère à notre vision rationnelle de la réalité. Nous nous retrouvons involontairement à la merci de forces psychiques qui nous induisent à penser que nous sommes des agents libres. La liberté réelle ne peut être atteinte que par la compréhension de la métaphysique de la pensée, dimension occulte de la réalité psychique.
L’ego possède sa structure de pouvoir occulte, tout comme la civilisation, et ce soubassement est animé par la manipulation astrale de la conscience qui dépend de l’ignorance psychique. L’expérience humaine, ainsi influencée, correspond au niveau d’évolution et des besoins de l’âme, sa fondation psychique. La pollution de la pensée attaque la réelle identité et retarde la réalisation de la nature multidimensionnelle de l’homme. Elle entrave également la manifestation de ses facultés psychiques, alors que la perception d’impulsions créatives issues d’un territoire psychique plus subtil se voit contrariée et exhaustivement identifiée à tort. La perception libre de l’énergie pure de la pensée lierait les principes supérieurs et inférieurs qui assurent la conscience de l’être total et une protection contre l’influence astrale.
L’âme met l’ego sous tension, surchargé tel qu’il est par la pensée non créative. Dépourvu d’accès à la sérénité permanente et nécessaire au flux et au reflux des forces de vie, l’ego attire des idées toxiques qui troublent constamment l’équilibre délicat de l’énergie du Moi.
L’inconscience qui en résulte est l’origine de la cause des ambiguïtés psychologiques qui entravent la réelle identité. Elle contraint l’ego à constamment ajuster sa réalité subjective, ce qui exerce une pression indue sur la psyché. Elle claquemure l’ego dans une structure mentale semblable à un ghetto psychique, dont il recherche constamment l’évasion. La pollution de la pensée écarte le Moi inconscient de son territoire interne, divisant le Moi et créant des contradictions au sein de son expérience.
La pollution des idées est cruciale au maintien de valeurs idéologiques laïques ou religieuses au sein d’une civilisation où l’homme n’a jamais été incité à penser à partir de son propre centre.
Elles portent le germe de la destruction de l’identité de l’être et ouvrent la voie à des forces astrales correspondant à un déterminisme nihiliste d’inconscience globale. Elles isolent l’ego de son centre interne, et détruisent le noyau créatif inhérent à toute intelligence libre. Elles désinforment sous la guise d’une intelligence fictive, mettant en évidence les limites illusoires et l’incapacité du Moi à intervenir librement dans le processus karmique de la vie. Les voies psychiques doivent être ouvertes afin de comprendre la conscience et de développer une position de force dans la civilisation contemporaine, dont les influences affectent le développement d’une conscience centrique. La pollution de la pensée est l’ultime contrôle du mental humain.
La psychologie doit pénétrer la dimension psychique du mental afin que nous puissions bénéficier d’une compréhension plus approfondie de la science de la pensée. Le lien télépathique avec le plan mental élève l’entendement, au-delà des limites des facultés rationnelles, insuffisantes à ce que la nature des forces de vie occultes à l’œuvre soit saisie. La conscience en évolution doit prendre acte de la communication interdimensionnelle afin qu’elle puisse reconnaître que l’univers est un monde multidimensionnel dans lequel la matière coexiste avec l’âme et l’esprit. Cette relation ne peut être constatée que lorsque l’ego peut confronter objectivement l’inconnu psychique.
La pollution de la pensée est corrosive et affaiblit la maîtrise qu’exerce l’homme sur sa propre vie. Elle accroît le pouvoir des forces astrales et diminue celles du mental supérieur qui sous-tendent l’étoffe même de la conscience.
La conscience demeure essentiellement expérimentale dans les confins du cycle karmique de la vie, ce qui explique la difficulté séculaire qu’éprouve l’homme à contrôler son destin. La pollution de la pensée dicte la réalité expérientielle de l’évolution de l’âme, jusqu’à ce que le plan mental supérieur ait été focalisé par une compréhension objective interne de la psychologie occulte de la pensée. Ce n’est qu’alors que l’évolution de la pensée permettra que se manifeste la conscience créative et individualisée et qu’elle libérera l’homme d’un processus répétitif et expérientiel qui fut son lot depuis la genèse de l’incarnation de l’âme. Le concept du Moi doit être élevé à un niveau supérieur d’entendement mental, afin que soit facilitée la compréhension de la relation entre l’esprit, l’âme et l’ego. Cette relation crée une structure interdimensionnelle, pour ainsi dire, par laquelle des forces intelligentes actualisent l’énergie de la pensée à travers les implants de l’âme, ou de la mémoire, perçus de manière réfléchie à un niveau mental inférieur que l’on nomme ego.
La relâche de l’emprise idéologique et religieuse sur le mental moderne a ouvert la voie à des niveaux record de pollution de la pensée, à un moment où les chantres médiatiques laïques font ressentir leur présence dans la vie de millions [d’individus]. Les médias, ayant apporté une certaine forme de contrôle à l’encontre des abus d’ordre moral ou éthique, ont remplacé la pollution religieuse par sa forme laïque, ce qui promet d’accroître la dépendance psychique de l’homme à un niveau jamais convoité par les religions. La recherche d’un équilibre interne devient davantage difficile dans un processus qui tend à faire violence au mental, en proposant de l’informer alors qu’en réalité il ne fait que formaliser, à l’aide d’une machine gigantesque d’uniformisation et de manipulation médiatiques. Libéré des idéologies doctrinaires du passé, l’homme moderne est pris en otage par des pouvoirs astraux portés à l’élimination de ses centres internes, par la création d’un processus réfléchi et sophistiqué de magie médiatique, à travers le son et l’image, adroitement employée à déformer la mentalité des sociétés modernes par la puissante incitation à la richesse et au pouvoir. La présence des médias est efficace, d’autant plus qu’elle détient les moyens de payer l’élite de l’industrie du spectacle, constituée d’acteurs, de comédiens, de chanteurs ou de sportifs, des sommes totalement incompatibles avec la valeur objective de leur art, dans un monde où la grande majorité se voit accablée par une relative pauvreté. L’ego décentré se voit davantage isolé de son Moi intérieur, rendu hautement dépendant du son et de l’image, usage pouvant formuler un sens faux de l’identité à travers le culte des héros. La pollution de la pensée est désormais dissimulée sous l’étiquette hypnotique de la liberté et du succès, alors qu’un nombre croissant [d’individus] perdent l’esprit aux maladies mentales qui en résultent. En dépit du fait que l’homme connaît une plus grande liberté, ne serait-ce qu’en apparence, il demeure prisonnier jusqu’à ce qu’il ait appris à traiter avec la pollution de la pensée qui amortit sa sensibilité interne à l’aide de sensations offertes par la pollution astrale, présente dans l’industrie moderne du divertissement.
Les idéologies religieuses ont pollué le mental à la mesure des idéologies laïques mais de manière différente. Dans les deux cas, l’homme a été séparé de son intelligence interne et séduit à l’idée de penser à partir de centres d’influence externes à sa propre réalité psychique. La liberté moderne, par rapport aux doctrines religieuses, a libéré un segment de l’humanité ; les idéologies laïques ont capturé l’imagination d’un autre. Les chaînons de cette condition seront rompus mais la période de transition donnera lieu à des excès confirmant le besoin d’un centre interne intégré de pensée.
La vie contemporaine, avec sa révolution de l’image et du son qui accroît la pollution de la pensée, et le défaut d’un centre interne agissant comme bouclier protecteur de l’ego, unifié et inter-causal, engendrent le bombardement constant du mental par des impressions subliminales. La surenchère des médias engendre l’angoisse. L’ego est rendu responsable des conditions de ce monde mais n’a que peu de pouvoir pour le changer fondamentalement. Ceci accroît le niveau d’angoisse de l’individu et le rend plus réceptif à la pollution de la pensée, alors qu’il songe à un monde se trouvant en plus grande difficulté qu’il ne l’aurait constaté s’il n’avait pas été bombardé par la surexposition des médias. La pollution de la pensée accroît le sens propre de l’isolement et de l’impuissance, tout en lui donnant l’impression qu’il peut y remédier.
Les médias peuvent certes contribuer à corriger certains abus flagrants dans le monde, mais la pollution de la pensée demeure à la hausse. Le malaise s’amplifie. Les plus grands pollueurs de la pensée sont les messagers médiatiques, et des millions d’individus en subissent un lavage de cerveau quotidien, à travers leurs images et leurs sons. La méfi nce envers le monde cause un état de suspension1 psychologique chez l’individu, alors que sa psyché demeure emprisonnée par une condition d’angoisse interne qui ne peut être soulagée que par le développement d’un centre interne de pensée. L’homme moderne vit avec plus, mais il vit pour moins ; la raison en est que sa psyché est endormie par une industrie puissante et sophistiquée qui accroît intentionnellement ou non-intentionnellement son sens de solitude et d’impuissance. L’usage astucieux de l’image et du son fait beaucoup de bruit pour rien sur l’avant scène du succès, alors que la majorité est laissée pour compte, à rêver sur une vague et admirer ses héros, dont l’idolâtrie rappelle celle des anciens.
Le syndrome des vedettes isole l’individu de lui-même comme jamais auparavant, ne faisant qu’accroître son sens de frustration. La pollution de la pensée, créée par bon nombre de ces soi-disant vedettes de l’industrie du spectacle, a une telle portée que même l’individu le plus résistant risque d’y perdre son identité, étant dépourvu d’un centre interne de gravité. Peu réussissent à sauver ce qui subsiste de leur réalité, ne serait-ce que par un isolement volontaire, à l’écart des franges de la société dites « à la mode ». Les millions accumulés par le monde du spectacle sont en voie de créer un commerce de servitude, voué à faire du mental une scène sur laquelle l’art est sacrifié à un prix, sous l’étiquette de la liberté d’expression.
Les gouvernements, faisant montre d’un manque de volonté politique, ont subi la pression des attitudes libérales dans les années soixante, alors que le problème de la drogue était encore à ses débuts.
Une génération plus tard, ils évoquent la guerre contre les drogues et commettront encore la même erreur lorsque confrontés au problème de l’art satanique ou de ses autres formes de sombre manipulation, protégées par la liberté libérale. La pollution de la pensée est aujourd’hui un fait de la vie, encore plus que jamais auparavant.
Une fois informés, nous réalisons le problème gigantesque auquel l’homme est confronté devant cet ennemi invisible. La réponse ne réside guère auprès des sociétés ou des gouvernements mais bien en l’individu lui-même. Il se retrouve lui-même dans la ligne de mire.
Il s’agit de sa propre identité, qui doit être récupérée. Lui seul peut travailler sur lui-même. Personne ne peut le faire pour lui et personne ne le fera.
mise à jour le 18/08/2024